Histoire de la rue Belgrand - Paris 20e
Autrefois partie de la rue Sorbier, une voie ouverte en 1876, la rue Belgrand s’étend sur une longueur de 700m, de la place Gambetta à la porte de Bagnolet. Ce fut en 1879, soit un an après sa mort, que ce tronçon prit le nom d’Eugène Belgrand, inspecteur général des ponts et chaussées et directeur du service des eaux et égouts de la ville de Paris, puisque cette voie était proche des réservoirs de la Dhuis dont il avait été le créateur. Un ingénieur reconnu dont le nom s’inscrit par ailleurs au premier étage de la Tour Eiffel en compagnie de 71 autres scientifiques.
Un ingénieur… génial.
Né en 1810 à Ervy-le-Chatel, Marie François Eugène Belgrand fut élève à Louis-le-Grand avant d’intégrer l’École polytechnique puis l’École des Ponts et Chaussées. Spécialiste des affaires hydrologiques, travailleur infatigable et constructeur génial, il fut chargé par le baron Haussmann de développer l’approvisionnement en eau de Paris. Il construisit alors d’innombrables égouts et réservoirs dans toute la capitale mais aussi aqueducs et fontaines afin d’apporter de l’eau de source aux Parisiens tandis que la cité se rénovait à la demande de Napoléon III.
Entre Père-Lachaise et Saint-Fargeau.
La rue Belgrand est circonscrite au 20e arrondissement et traverse deux quartiers administratifs, Père Lachaise et Saint-Fargeau. Le premier rend hommage au confesseur de Louis XIV, François d’Aix, seigneur de La Chaise, qui participa notamment à l’essor de la folie Regnault, dépendance des Jésuites, qui fut vendue à la ville de Paris à la Révolution avant d’être transformée en cimetière en 1804. Le quartier de Saint-Fargeau quant à lui tient son nom d’un château bâti par un intendant des finances, Michel Le Pelletier, seigneur de Saint-Fargeau (Yonne), qui se singularisa en étant le seul député représentant la noblesse à voter la mort de Louis XVI.