1er janvier 2016, date de naissance du Grand Paris !
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’idée d’un Grand Paris ne date pas du XXIe siècle car, déjà, Napoléon III à qui nous devons la première véritable politique d’aménagement, pensait faire de la capitale un territoire qui s’étendrait de l’actuelle Marne-la-Vallée à Saint-Germain-en-Laye. Une idée qui revint dans l’actualité tout au long du XXe siècle avec, notamment, la création d’institutions chargées de gérer la région parisienne dans son ensemble. Mais ce fut en 2005, suite à l’Appel pour le Grand Paris lancé par des urbanistes, des architectes et des experts, que le projet connut sa concrétisation publique.
Une longue histoire.
En 2006, une première conférence métropolitaine réunit quelque 42 élus de la région parisienne afin d’évoquer les enjeux d’une future grande métropole. L’Île-de-France et la capitale devinrent ainsi le sujet de multiples rencontres avant qu’en juin 2008 ne soit officiellement lancée une consultation internationale sur le Grand Paris qui conduira à la finalisation des statuts de Paris Métropole puis à son lancement officiel l’année suivante. Dans la foulée, une loi fut adoptée par le Parlement en 2010 pour finalement aboutir au 1er janvier 2016 à l’acte de naissance du Grand Paris.
Un territoire de 7 millions d’habitants.
Cette métropole se compose de 150 communes au cœur de 12 territoires qui abritent plus de 7 millions d’habitants, plaçant dès lors Paris dans le concert des plus grandes villes internationales. Plus précisément, ce sont les agglomérations des départements du Val-de-Marne, des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis sans oublier Argenteuil et les villes des Portes de l’Essonne qui rejoignent ainsi la capitale. Une intercommunalité inédite en France par son ampleur qui devrait, à terme, permettre à cette région de se développer… si tant est que les élus jouent le jeu.
Quelles conséquences ?
Il faut avouer que, dans un premier temps, cela ne changera guère le quotidien des Franciliens en général et des Parisiens intra-muros en particulier. Bien sûr, peu à peu, certaines prérogatives municipales passeront dans le giron du territoire, notamment pour l’aménagement des quartiers, la gestion de l’action sociale publique, la fiscalité et, plus largement la politique de la ville. Autrement dit, cette nouvelle institution qui semble de prime abord symbolique, devrait au fil des années, voire des décennies, se voir chargée d’innombrables compétences au plus grand bénéfice de la couronne parisienne. Quant aux Parisiens…
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